spiritual involution to evolution

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Le Kâlachakra ou la roue du temps tibetain.

 

 

Le « Kâlachakra »
document secret au sein du
Kiu-Té

Lorsqu’en 1959, le Tibet fut pris par les communistes chinois, cent mille
réfugiés fuirent le pays, emportant avec eux leurs possessions les plus
précieuses. Parmi celles-ci se trouvaient les textes du Kâlachakra, incluant de
nombreuses interprétations effectuées au Tibet durant les millénaires de son
isolement.

Cet Enseignement Secret originel, appelé Kalachakra, ainsi qu’un supplément,
tout aussi secret que le document précédent, étaient inclus dans le Kiu-Té et
bien connus des Instructeurs de H.P. Blavatsky. Celle-ci eut donc elle-même
connaissance de ce contenu.

 

Le tantra et son commentaire sont la source première du mythe de Shambhala, royaume idéal que seuls certains peuvent atteindre. On y relate, entre autres, comment un roi de Shambhala apparaitra dans le monde pour combattre les barbares et établir un âge d’or. Le corpus kalachakra a donc fait l’objet, parallèlement à son usage de guide de yoga, d’interprétations millénaristes, voire occulto-politiques en dehors du monde bouddhiste[5].

Le tantra a exercé une grande influence sur la cosmologie et le calendrier tibétain[6].

La tradition du kalachakra tourne autour des concepts du temps et des cycles : du cycle des planètes, du cycle respiratoire, et du contrôle des énergies les plus subtiles qui sont dans le corps de chacun afin d'atteindre l'illumination. Son texte principal est le tantra de kalachakra.

La déité du kalachakra représente un bouddha et son omniscience. Tout est sous l'influence du temps, et lui est le temps donc sait tout. De même, la roue (du temps) n'a ni début ni fin.

 

 

 

Ce tantra, qui évoque les conflits des rois de Shambhala avec des peuples d’aspect musulman, doit dater du IXe siècle et aurait été transmis aux tibétains au XIe siècle par des disciples directs ou indirects de Naropa : le Cachemiri Somanatha, à l’origine de la lignée Dro, et Samantashri, à l’origine de la lignée Ra. La tradition fait aussi d’Atisha un maillon de la transmission du kalachakra.

 

 

I – Origines du Kâlachakra

Dans « La Doctrine secrète », Mme Blavatsky avait elle-même insisté sur
l'importance de ce texte, le Kâlachakra, qu'elle définissait comme « le plus important ouvrage dans la division Gyut [rGyud ] du
Kanjour,
la division de la Connaissance
mystique
»[1]. Notons le fait

remarquable que Mme Blavatsky connaissait parfaitement le livre de Kiu-Té sous
son nom le mieux approché phonétiquement et que la corrélation entre le rGyud et
le « Kiu-te » était pour elle évidente ; preuve,
s'il en était besoin, que le mépris et la négation qui ont entouré son œuvre
procèdent d'une totale mauvaise foi et d'une complète ignorance de son contenu.

Le Tibétologue David Reigle retrace de manière très suggestive l'histoire de
cette division du Kiu-Té. Et cette
histoire fait apparaître sous un jour nouveau l'origine des Enseignements
révélés par H.P. Blavatsky
:

  • Le Bouddha Gautama donna un Enseignement Secret au Roi de Shambhala,
    Suchandra.
  • Suchandra retourna dans son royaume et rédigea cet Enseignement en 12000
    vers qui porta le nom de « Mûla Kâlachakra Tantra ». Il fut donc conservé à Shambhala pendant de nombreux
    siècles, inconnus du reste du monde.
  • Le Législateur Mänjusrîkîrti[2],
    le premier d'une lignée de 25 Législateurs[3], fit un résumé (car l’original en 12000 vers était devenu
    trop difficile à comprendre, même pour les habitants de Shambhala) de cet
    Enseignement Secret.
  • Législateur Pundarîka, successeur du précédent, écrivit à son sujet un vaste
    Commentaire appelé Vimalaprabhâ.
  • Au Xe siècle de notre ère, un Pandit indien voyagea
    vers Shambhala et ramena en Inde le résumé du Kâlachakra Tantra, composé en 1047
    vers, ainsi que son commentaire, le Vimalaprabhâ. Ceux-ci étaient écrits en
    Sanskrit puisque tel est le langage de Shambhala.
  • Au XIe siècle de notre ère, ces deux documents
    (Kâlachakra Tantra  et Vimalaprabhâ) furent amenés de l'Inde au Tibet et traduits
    dans la langue tibétaine. Maintenant ces traductions existent respectivement
    dans le Kanjour et le
    Tanjour
    tandis que des copies des originaux sanskrits ont été préservés

    au Népal.
  • Au Tibet, du Kâlachakra furent préservés pendant un millier d’années jusqu'à
    ce que survint la dévastation opérée par la l’invasion chinoise de 1959.
 
 

II - Supplément secret donné au
Kâlachakra

De nombreuses « interprétations » du Kalachakra furent faites au cours des
siècles.

Suivons cette élaboration et cette transmission :

  • Un érudit tibétain, Budon (XIIIe siècle de notre
    ère) et son contemporain Dolpopa, firent respectivement des compilations et des
    commentaires sur les documents ((Kâlachakra Tantra 
    et Vimalaprabhâ).
  • Dolpopa fonda une École, appelée « Jonangpa » ,
    liée au Bouddhisme tibétain, qui fut officiellement proscrite au XVIIe siècle  en raison de ses doctrines considérées comme
    hérétiques au regard du Bouddhisme « exotérique » officiel .
  • Târanâtha, un philosophe lié à cette École Jonangpa du XVIe siècle laissa quelques travaux sur le Kâlachakra qui sont
    d'une importance particulière car ils nous informent de la nature des
    « interprétations » du Kâlachakra que possédaient cette École. Nous apprenons
    ainsi que l’École Jonangpa étudiait  avant tout les Enseignements du Kâlachakra
    et du Tathâgatagharba.
    (Tathâgata-gharba = matrice des Tathâgata ; Tathâgata = Dhyani-Bouddha ou Dhyan-Chohan »). Le terme Tathâgata se trouve dans les
    textes sanskrit bouddhistes, Dhyani Bouddha est un équivalent forgé par les
    auteurs bouddhistes modernes, et
    Dhyan-Chohan est un équivalent utilisé dans les écrits
    théosophiques.

Le Tibétologue, David Reigle précise :

« Il est remarquable  que cet
Enseignement
(celui du Tâthâgatagarbha) tel qu'il est interprété par eux (les affidés de

l’École Jonangpa), est en harmonie avec
« La Doctrine secrète », et  constitue également ce en quoi « La Doctrine
Secrète » diffère du Bouddhisme orthodoxe
».

Cette dernière remarque est extrêmement importante : en effet, c’est en
raison des divergences constatées entre certains axiomes de la Théosophie et ce
qui était accessible aux orientalistes, à l’époque de Mme Blavatsky, que le
discrédit a été jeté sur l’authenticité de sa Doctrine. 

Remarquons que Târanâtha affirme qu'immédiatement après leur introduction en Inde – en provenance
de Shambhala – le Kiu-Te et ses Commentaires furent transmis secrètement de
manière ininterrompue de Maître à Disciple « pendant près de 300
ans
». Ceci confirmerait le
caractère profondément occulte des commentaires oraux dont les Instructeurs de
Mme Blavatsky font si grand cas tout en soulignant le lien de leur Enseignement
avec celui de la secte préservatrice, Jonangpa
.

 

III - Transmission du supplément secret du Kalachakra au Panchèn
Lama et aux Maîtres de Madame Blavatsky

Suivons encore le cheminement de ces textes secrets :

  • Le Grand réformateur du Bouddhisme Tibétain, Tsong-kha-pa (1357-1419) reçut la Tradition du Kâlachakra
    via les deux instructeurs qui précèdent,( Budon et Dol-po-pa).
  • Kedrupjé, disciple de Tsong-kha-pa, prépara une
    grande « interprétation » du Kâlachakra en 4 volumes, à côté de  plusieurs
    ouvrages plus courts sur le sujet. Kedrupje est considéré comme une des
    premières Incarnations des Panchen Lama.
  • La lignée des Panchèn Lama a donc continué la
    transmission de cette Tradition du Kâlachakra. Elle en est la protectrice
    particulière du Kâlachakra
    et son monastère, Tashi-lhunpo, a été

    le centre majeur des études sur le Kâlachakra au Tibet. Le Ier Panchèn Lama, (1569-1662) écrivit un commentaire secondaire
    sur le  Vimalaprabhâ d'après les travaux de Kedrupjé et fonda le Collège tantrique de Tashi Lhunpo.[4]
  • Le IIIe Panchèn Lama fonda le Collège du Kâlachakra à Tashi lhunpo dont le nombre des
    étudiants est limité à vingt-cinq.
  • Le Rituel du Kâlachakra fut obtenu auprès du Collège du Kâlachakra de
    Tashi-lhunpo par le VIIIe Dalaï Lama (Jamdpal
    Gyasto,1758-1805) lorsqu'il le visita qui le transmit à au Collège Nomgyal
    Dotsaang, une École tantrique privée du Dalaï Lama qui reçoit 16 étudiants
    adonnés au Kâlachakra.

Toutes ces données nous ramènent, de façon très précise, aux allégations de
Mme Blavatsky concernant les Sources de « La Doctrine Secrète ».

David Reigle met un terme à sa démonstration en abordant la dernière énigme
qui subsiste : l’identification des Stances de Dzyan, fondements de La Doctrine
secrète[5].

Cet Universitaire déclare :

« Depuis l’identification évidente des
Livres de Kiu Te (rGyud-sde) comme étant les Tantra bouddhistes tibétains, en
1981, je me suis longtemps douté que le « Livre de Dzyan », duquel les Stances
de « La Doctrine Secrète » étaient traduites, pouvaient être le Mûla (Racine)
Kâlachakra Tantra perdu
.  »
 

Il énumère cinq raisons qui fondent cette découverte et réhabilitent les
allégations de Madame Blavatsky :

  1. Le texte abrégé qui subsiste du Kâlachakra est toujours placé en tête des
    textes du Kanjour ; pareillement, Madame Blavatsky  situe le « Livre de Dzyan »
    comme le « Premier des 14 volumes de Commentaires » du Kiu-Té.
  2. La localisation du plus grand centre d’étude du Kâlachakra était le
    monastère de Tashi lhunpo, adjacent à la résidence des Maîtres de Mme Blavatsky,
    à Shigatsé (Tibet).
  3. La référence à Shambhala est constante, dans la littérature théosophique,
    comme source de ses Enseignements ; elle est pareillement la référence du texte
    du Kâlachakra.
  4. Seul, le Kâlachakra, parmi les livres de Kiu-Té, accorde à la Cosmogenèse et
    à l’Anthropogenèse une place centrale. C’est également le cas de « Stances de
    Dzyan » dont « La Doctrine secrète » est un commentaire.
  5. Le terme « Dzyan » est une transcription phonétique tibétaine du sanskrit
    « Jnâna » qui signifie « la Connaissance-Sagesse ». Or, « Jnâna » est également
    le titre de la cinquième et dernière section du Kâlâchakra.
 

 


[1] « La Doctrine Secrète », vol. VI, p. 82.
[2] Jam-dpal Grags-pa en tibétain.
[3] Kalkis en
sanskrit et Rigden ou Rigs-ldan en tibétain.
[4] Le IIIe
Panchèn Lama (1737-1780) écrivit le plus fameux des « Guides
vers Shambhala
». Son guide semble être fondé sur celui du Tanjour, (le

Kalâpâvatârâ), traduit par Târanâtha à partir d'un original sanskrit maintenant
perdu. Le nom de Shambhala a donc toujours été relié à « la
Sagesse sans Âge.
»

[5]
(D. Reigle, « Light on the Dzyan : Kalachakra »,
Symposium on H.P.Blavatsky’s Secret Doctrine, Proceedings Sat. & Sun.
Juillet, 21-22, 1984, Wizard Bookshelf, San Diego, California. )

 

 

 

La Prophétie du Kalachakra


 

 

La Prophétie du Kalachakra est détaillée dans le tantra de kalachakra (Sri Kalachakra), un texte d’origine Bouddhiste qui fait plus de 1300 pages écrites en tibétain et qui fait partie des plus de 230 textes de tantras (les tantras sont le dernier niveau d’enseignement du bouddha) dont la totalité ont plus de 1000 pages chacun si l’on rajoute les plus de 120 volumes (+ de 1000 pages chacun) de sutras bouddhistes (contenant les 2 premiers types d’enseignement du bouddha), cela forme la totalité des enseignements que les tibétains ont conservé, dans leurs bibliothèques, du Bouddha.

Tantra kalachakra

Les habitants du Tibet et de la Mongolie croient que Shambhala est un royaume caché avec une communauté où des Êtres parfaits et semiparfaits vivent, guidant l’évolution de l’humanité. Selon le 14e Dalai Lama, c’est une terre pure terrestre qui ne peut cependant pas être située sur une carte ; seuls y ont accès ceux qui ont acquis le karma convenable. Il existe une prière pour renaître à Shambhala, rédigée par le 6e Panchen Laman de l’humanité. Le troisième Panchen Lama rédigea un guide indiquant le chemin pour parvenir à ce Royaume. Cet ouvrage très répandu au Tibet repose sur des écrits du canon tibétain : kangyur/Tengyur.

 

Le texte nomme explicitement les leaders des trois religions monothéistes (le judaïsme, le christianisme et l’islam) comme étant les adversaires du bouddhisme: “Adam, Hénoch, Abraham, Moïse, Jésus, celui en habit blanc (Mani), Mohamed et Mathani (le Mahdi)”. Le tantra du Kalachakra les décrit comme “la famille des serpents démoniaques” (Shri-Kalachakra I. 154).
Les ennemis mentionnés dans cette prophétie du tantra sont nommés Mlecchas et sont adeptes des huit prophètes « asuras » : Adam, Noé (sk. Anogha, certains proposent Enoch) Abraham, Moïse, Mani (sk. Shvetavastri, littéralement « vêtu de blanc ») Mahomet et le Mahdi. Leur figure s’inspire manifestement des adversaires musulmans des royaumes hindo-bouddhistes à l’époque de la rédaction du tantra[5][10]. L’interprétation traditionnelle soutient qu’il s’agit d’une représentation de la lutte contre les forces du mal.
Le Tantra du Kalachakra jure une guerre totale entre le monde islamique et le monde non-islamique lors de laquelle les disciples de Mohamed seront présentés comme les ennemis principaux des bouddhistes. Dans le texte original, la Mecque est décrite comme la résidence de « l’idole puissant et impitoyable des barbares », « l’incarnation du démon » (Shri Kalachakra I. 154). Ainsi d’après l’adversaire principal du prochain roi du Shambhala, Rudra Chakrin “tourneur courroucé de la roue”, nous apprenons qu’ils sont également nommés mleccha ce qui signifie “barbares” mais également “habitants de la Mecque”. Un autre commentaire du Kalachakra appelle Rudra Chakrin le “meurtrier des Mlecchas”.
Les “causes” de la révolte mondiale contre les musulmans pourraient être que ces derniers auront envahis de nombreux pays et chercheront à islamiser la terre entière en massacrant, obligeant les êtres à se convertir etc…

Un roi des barbares au pouvoir de la Planète
Avant que puisse avoir lieu la bataille finale contre les ennemis du bouddhisme, l’état du monde s’est dramatiquement aggravé.
La planète est inondée de désastres naturels, de famines, d’épidémies et de guerres. Les gens deviennent toujours plus matérialistes et égoïstes. La vraie piété disparaît. La morale devient dépravée. Le pouvoir et la richesse sont les seules idoles. Un parallèle avec la doctrine hindoue du Kali yuga est évident ici.
En ces temps mauvais, un « roi barbare » despotique force toutes les nations autres que Shambhala à se soumettre à son pouvoir, de sorte qu’à la fin seules deux grandes forces restent en présence : d’une part le « roi des barbares » dépravé soutenu par le « seigneur de tous les démons », et d’autre part Rudra Chakrin, le messie bouddhiste courroucé. Pour finir, le souverain barbare subjugue le monde entier sauf le royaume mythique de Shambhala. L’existence de celui-ci est un incroyable aiguillon pour le roi barbare et ses sujets : « Leur jalousie dépassera toutes les limites, montant comme les vagues de la mer. Exaspérés qu’un tel pays puisse échapper à leur contrôle, ils rassembleront une armée et se mettront en route pour le conquérir » (Bernbaum, 1980, p. 240). On en arrive ensuite, dit la prophétie, à une brutale confrontation.
D’après les prophéties, c’est l’époque des « non-dharmas », auxquels il s’oppose.

Rudra Cakrin
Alors dit la prophétie, apparaitra un “roi” bouddhiste, 25ème roi de Shambhala, Rudra Cakrin, nommé le “roi courroucé à la roue de fer” formera alors une armée immense. La mission de ce souverain est de détruire les « ennemis de l’enseignement bouddhiste » dans une immense bataille eschatologique et de fonder un âge d’or.
Appelé Rigden Dapo Tchakortchen en tibétain, Rudra Cakrin sera le dernier de la dynastie Kalkin (ou Kulika ou Rigden en tibétain) qui règne dans le royaume mystique et mythique de Shambhala (il serait aussi la 6ème réincarnation du Panchen Lama).

La prophétie du Tantra Kalachakra dit qu’il commencera son règne en 2327 et qu’il repoussera les envahisseurs musulmans (les “barbares de Makha” / la Mecque qui avaient construit un empire mondial) en 2424 pour instaurer l’Age d’Or.

Roues de fer et machines étonnantes
Sur de longues pages, le tantra du Kalachakra décrit avec énormément de détails les puissantes armes meurtrières dont dispose l’armée du Shambhala bouddhiste contre “les ennemis de la doctrine” (Shri Kalachakra I. 128-142). Les lamas, commentateurs de ces équipements militaires imaginaires, s’adonnent à de spectaculaires comparaisons avec des armements du 20e et 21e siècle.
Selon Lobsang Rampa, “Rudka Cakrin est connu comme ‘ le Cakravartin ‘ ou ‘ le propriétaire de la roue ‘. Cette roue est censément une roue de fer cet automnes du ciel pour marquer le commencement de son règne. Certains peuvent voir cette ‘roue de fer tombant du ciel comme une métaphore où d’autres peuvent voir cela tout à fait littéralement comme un Vaisseau Étranger.”
La description graphique des machines de guerre auxquelles la déité du Kalachakra consacre un grand nombre de pages dès le premier chapitre du tantra est vraiment impressionnante et stupéfiante (Newman, 1987, pp. 553-570, vers 135-145 ; Grönbold, 1996). Un total de sept sortes d’armes exceptionnellement destructrices est présenté. Toutes prennent la forme d’une roue. Le texte les nomme des yantras. Il y a une « machine à vent » qui est surtout mise en œuvre contre les forts de montagne. Elle flotte au-dessus de l’armée ennemie et laisse tomber de l’huile bouillante sur elle. La même chose arrive aux maisons et aux palais de l’adversaire. La seconde sorte d’arme est décrite comme une « épée dans la machine du sol ». Celle-ci sert de protection personnelle pour le « Seigneur de la Roue courroucé ». Quiconque entre dans son palais sans permission et marche sur la machine cachée sous le plancher est inévitablement mis en pièces. La troisième sorte d’arme est la « machine à harpon », une sorte d’ancienne mitrailleuse. Sur simple pression du doigt, « de nombreuses flèches précises et pointes de harpons tranchantes percent et passent à travers le corps d’un éléphant cuirassé » (Newman, 1987, p. 506).

Sont citées également trois autres « armes rotatives » extrêmement efficaces qui tranchent tout, en particulier les têtes des soldats ennemis. L’une d’entre elles est comparée aux roues du char du soleil. Il s’agit probablement d’une variante du disque solaire que le dieu indien Vishnou met en œuvre avec succès contre les hordes de démons. De telles roues de mort ont joué un rôle important dans l’histoire militaire magique du Tibet jusqu’à notre siècle. De nos jours, les adeptes du mythe de Shambhala voient dans ces roues des « avions » ou des « OVNIS » armés de bombes atomiques et pilotés par les renforts extraterrestres du roi du monde !

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Addendum : les Nazi à la recherche de Shamballah

De nombreux récits des années 1940-1950 mêlant nazisme et occultisme, et les multiples expéditions organisées sous le IIIe Reich attestent cette dérive. Plusieurs dignitaires de haut rang du régime nazi, incluant Hitler, et plus particulièrement Himmler et Hess, étaient membres de sociétés occultes. Alexander Berzin rappelle dans son étude que les sociétés secrètes de l’Allemagne de l’entre-deux-guerres, - en particulier la société Thulé - sont directement impliquées dans la diffusion de l’idéologie nazie. S’intéressant aux origines de la race allemande, la société Thulé considère l’Asie centrale comme le berceau de la race dite « aryenne » et une poignée de ses descendants directs vivraient encore dans une contrée
reculée: le royaume de Shambhala. Entre 1926 et 1943, certaines sociétés occultes allemandes - dont la société Thulé -organisent plusieurs expéditions au Tibet. La plus connue a eu lieu en 1938 sous l’égide de l’Ahnenerbe, institut de recherche nazi créé en 1935 et dédié à l’étude du pangermanisme aryen. D’après un rapport de Trevor Ravenscroft, militaire et écrivain britannique, le but de ces expéditions répétées étaient d’établir et de maintenir un contact avec les habitants de Shambhala, afin de récupérer leur pouvoir et de le détourner au profit de la création d’une « super race aryenne ». D’après Ravenscroft, les êtres de Shambhala refusèrent d’apporter leur assistance.

Source : NEXUS 65 : Novembre Décembre 2009 - Oriane Rigel la légende de Shamballah

Addendum 2 : aux origines du Tantra Kalachakra

A l’origine retranscrit par le Roi de Shambhala, le Tantra de Kalachakra a été diffusé en Orient à partir du XIe siècle de notre ère. Ap pelant à la compassion et à l’amour de tous les êtres, le Tantra de Kalachakra   prophétise également la fin prochaine d’un cycle, de notre cycle. Lors de cet événement funeste, le royaume de Shambhala et notre univers terrestre seront appelés, une nouvelle fois, à se rencontrer…
Le mythe de Shambhala plonge ses racines dans la tradition tantrique du bouddhisme tibétain. Il est lié à l’énonciation par le Bouddha historique Shakyamuni d’un tantra bien particulier, le Tantra de Kalachakra, terme signifiant « Roue du Temps » en sanskrit. Le dépositaire de l’enseignement de Kalachakra par le Bouddha n’est autre que le souverain de Shambhala en personne, le roi Suchandra, « Seigneur de la lune parfaite » en       sanskrit. Selon Sofia  Stril-Rever, auteur du Tantra de Kalachakra, le Livre du corps subtil, « le Tantra de Kalachakra s’ouvre avec une strophe dans laquelle le roi Suchandra présente sa requête de l’enseignement au Bouddha. Et dans plusieurs strophes, à des points différents du développement de l’enseignement, le Bouddha s’adresse au roi et l’interpelle. » L’enseignement de Kalachakra ayant été réalisé par le Bouddha de son vivant, le Tantra de Kalachakra s’inscrit donc dans une époque historiquement déterminée Le roi Suchandra constitue donc notre lien initial avec le royaume de Shambhala. Néanmoins, comme le précise Sa Sainteté le Dalaï Lama, la singularité de l’enseignement de Kalachakra réside dans le fait qu’il a été transmis ” par [...] Bouddha à des êtres se trouvant dans un état mystique de karma et de perception purs “. Le royaume du roi Suchandra n’étant pas à proprement parlé un lieu « terrestre », Shambhala n’est ni archivé dans nos chroniques, ni identifiable dans un atlas de géographie. La situation d’énonciation étant « relie’e à un espace-temps dont les coordonnées nous échappent », l’inscription temporelle de l’énoncia-tion de Kalachakra demeure donc incomplète.
Pour les bouddhistes tibétains, l’enseignement de Kalachakra est « karmiquement » relié au royaume de Shambhala. Et c’est avec la transmission du Tantra de Kalachakra que, comme l’indique Sofia Stril-Rever, « notre monde a touché le monde de Shambhala, que notre histoire a touché l’histoire de Shambhala et que notre karma humain a touche’ le karma de la société des Éveillés de Shambhala.
D’après l’enseignement de Kalachakra, le roi Suchandra est un bodhisattva, c’est-à-dire un être qui a renoncé à la libération (devenir « bouddha ») par ultime compassion afin d’aider tous les êtres à avancer sur la voie de la délivrance. Les bodhisattvas sont une forme intermédiaire entre le Bouddha et les êtres humains. De manière générale, les bodhisattvas ont un rôle spirituel, celui de veiller au respect du Dharma ou ordre cosmique naturel. Ils n’interviennent donc pas directement dans la destinée des peuples. Lorsque cet ordre est gravement menacé, les souverains de Shambhala manifestent dans l’histoire humaine leur puissance courroucée. Après avoir reçu l’initiation de Kalachakra, Suchandra retourna dans son royaume afin de retranscrire les enseignements du Bouddha. Il composa un Tantra-racine en sanskrit de 12 000 strophes, le Paramadibuddhatantra, ou « Tantra du Bouddha primordial suprême ». Suite à cela, il fit construire un grand mandala de Kalachakra au sud de sa capitale, Kalapa, puis initia les habitants de Shambhala aux enseignements de Kalachakra. Cette transmission fut déterminante pour l’évolution de la société de Shambhala.

Source : NEXUS 65 : Novembre Décembre 2009 - Oriane Rigel la légende de Shamballah


NEXUS 65 : Novembre Décembre 2009 - Oriane Rigel la légende de Shamballah
http://www.iivs.de/~iivs01311/francais/Part-I-10.htm
http://www.bivouac-id.com/2008/07/15/le-dalai-lama-prend-la-defense-de-lislam-et-attend-avec-impatience-de-prendre-sa-retraite/
http://www.trimondi.de/Kalachakra/dec.fr..htm
http://www.trimondi.de/francais/H-B-K-Pre.fr..htm

 



15/10/2011
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