spiritual involution to evolution

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Le mystére des vierges noires

 

                                  

 

DECOUVERTE de la statuette de la vierge noire de Le Puy.

 

Vacances : thèmes de découvertes. – 1988 : églises romanes. - LE PUY.
Fantastique panorama. Merveilleuse et curieuse basilique. Et une Vierge noire !
Copie de celle qui a été brûlée en 1794 à la Révolution, c’était, dit le petit
guide, la plus célèbre, la plus mystérieuse : peut-être apportée de Croisade par
saint Louis. Elle fut visitée par des rois, des papes, des évêques, la mère de
Jeanne d’Arc… Faujas de Saint-Fond, en 17 78, l’avait examinée et fait dessiner
en détail : « Elle est en cèdre, d’un seul bloc, mesure 2 pieds 3 pouces (72
cm), pèse 25 livres ; la mère est assise sur une cathèdre comme les divinités
égyptiennes. Recouverte d’une toile fine collée sur le bois (comme les momies
égyptiennes) sur la tête et les mains.
Les visages sont noires comme l’ébène,
le visage est allongé, les yeux ont un éclat insoutenable (ils sont en verre) ;
la tête est couverte de 3 couches de soie noire, couvertes de gouache noire;
elle porte une couronne de cuivre doré surmontée de deux ars croisés où est
posée une colombe.

 

 

Le haut de la robe est d’un vert-bleu particulier, la jupe d’un
rouge ocreux, mais la robe est grossièrement taillée dans le bois, sans plis
(destinée à être recouverte d’un manteau). Sur la manchette gauche : des sortes
de caractères d’écriture et sur la robe de l’enfant (rouge) : de petites croix
grecques, comme sur l’obélisque égyptienne de Rome. Les pieds de la mère et de
l’enfant sont noirs, chaussés mais les mains sont blanches : on sait que, durant
la Semaine Sainte, elles étaient lavées au vin. Faujas poursuit : Il y avait un
temple de Diane au pied du Rocher Saint-Michel l’Aiguilhe et la statue de la
Vierge et l’enfant fait penser à une statue d’Isis avec Horus, pris pour la
Vierge Marie et l’Enfant Jésus. On dit aussi que cette statue aurait été
rapportée d’Orient par Aimar de Monteil, évêque du Puy, un des chefs de la 1ère
Croisade. Il y avait aussi au Puy une médaille gothique en argent, au dessin
assez semblable. Cette statue était un reliquaire : jetée au bûcher en 1794 (aux
cris de « au feu l’Egyptienne ! » ), il s’en était échappé un parchemin roulé et
une agathe.
Tous ces détails m’ont intrigué. J ‘avais déjà vu, en passant à
Tournus, une autre Vierge Noire qui au premier abord n’avait pas attiré mon
attention. Pourtant, elle avait ce même visage impassible, hiératique, et
l’Enfant avait un visage d’adulte : un clerc qui enseigne (il tenait un livre
fermé : signe d’ésotérisme !) Et puis, je me suis rendu compte qu’à Fosses aussi
nous avions une statue de Vierge noire : une N.D. de Walcourt dans l’autel du
transept nord et elle attirait parfois la curiosité des visiteurs ; à leurs
questions, je répondais simplement que, selon la légende, la statue de Walcourt
s’était envolée de l’église en flammes jusqu’au jardinet d’où elle n’avait voulu
revenir que lorsque le comte de Rochefort ait promis d’y ériger un prieuré. La
statue était noire à cause des flammes, tout simplement. Maintenant, un masque
d’argent recouvre son visage. Mais elle a une ancêtre de pierre, scellée dans le
mur de la basilique.
Alors, cette fois, j’étais très intrigué : pourquoi
sont-elles noires ? Que signifient-elles ? J’ai cherché l’origine de ces Vierges
Noires. Et à la Bibliothèque des Facultés à Namur, j’ai trouvé un livre d’Emile
Saillens, de l’Université de Paris : « Nos Vierges Noires » (1945), puis un
autre de Jacques Huynen (« L’énigme des Vierges Noires ») et, plus tard, un
autre encore de Jacques Bonvin (« Vierges Noires : la réponse vient de la terre
», 1988), j’ai essayé de rassembler un maximum d’informations à ce sujet.
Car
elles posent réellement une série d’énigmes, ces statues d’une Vierge au visage
et mains noires, portant sur un genou l’Enfant Jésus souvent noir lui aussi,
mais pas toujours, remontant au Moyen Age et centrées sur la Gaule. Saillens
estime qu’elles étaient liées à un culte celtique. Or, les églises romanes
étaient presque toujours implantées sur un ancien temple païen. Le pape Grégoire
le Grand avait recommandé à son missionnaire Augustin de ne plus détruire ces
temples païens : « de même que l’homme païen devient chrétien par le baptême,
bénis ces temples qui deviendront chrétiens ».

 

 

 

Elles étaient nombreuses, ces statues de V.N. : Saillens, sur
base d’un document de 1550, en avait recensé 205 en France ; mais il en restait
seulement 90, dont plus de la moitié sont des copies postérieures. Les Huguenots
en avaient détruit 25, les Jacobins 46, d’autres ont disparu. Il n’en reste donc
plus que 40 authentiques ; pour les autres (environ 50), ce sont des statues de
substitution. La plupart furent, au XVIIe siècle, revêtues de robes et de
manteaux somptueux, selon la mode espagnole. On les trouve donc essentiellement
en France (et curieusement pas en Bretagne, alors qu’elles ont une origine
celtique !) et sont en rapport avec les déesses Isis, Cybèle, Ana ou Dana,
Déméter … Et même, liées au rêve alchimique et au tellurisme !


Déesse celtique

Collin de Plancy (1866), dans la « Légende de la Vierge », parle
d’un bocage des environs du Puy où les druides vénéraient une « virgo futura Dei
nascitur » : une vierge devant donner naissance à un dieu. Et ce type de statue
était vénérée notamment aussi à Auxerre, Châlons-sur-Marne et Fontaine, près du
château des parents du futur St Bernard de Clervaux dont on sait la dévotion
mariale, mais aussi son influence dans la création des Templiers, ainsi que ses
connaissances alchimiques et son ésotérisme dûs à une rencontre avec une Vierge
Noire.

 

 

 

 

Alors, la curiosité est poussée à l’extrême : Isis égyptienne (et
Isis vient de Ischia qui signifie vierge), Ana ou Dana déesse-mère celtique,
Marie chrétienne, les Croisades, les Templiers,
les Musulmans, l’alchimie, le
tellurisme, le Moyen Age… Il y avait de quoi se poser des questions !!!

Ce Moyen Age, que certains osent qualifier de « barbare », avait
au contraire « une âme profonde, une civilisation différente de la nôtre,
pleinement humaniste, d’une grande ouverture sur les mondes différents (les
Arabes, l’Egypte), profondément chrétienne aussi, marquée par des super-hommes
comme St Bernard, Suger, Pierre le Vénérable, Godescalc, Gerbert (le pape
Sylvestre II) et aussi les Templiers ». (J. Huynen). Le Moyen Age, qui s’étend
sur près de mille ans a connu bien sûr des périodes diverses : barbarie des
invasions, paix de Charlemagne (imposée par guerres et génocides), féodalité
avec les exactions des seigneurs, mais aussi un « âge d’or » aux XIe, XIIe et
XIIIe siècles avec les Templiers et les cathédrales gothiques (80 en deux
siècles !! Et 180 monastère bénédictins !) Et c’est justement à cette époque
qu’apparaissent les Vierges Noires.

CE MERVEILLEUX MOYEN AGE.
La civilisation du Moyen Age
était initiatique ; les Vierges Noires ont une signification ésotérique : leurs
« miracles » sont les supports d’un message occulte. L’occultisme est une
attitude ; l’ésotérisme, un langage ; l’initiation, une méthode de
connaissance.
A côté d’un peuple largement inculte, la société médiévale
était dirigée par des princes (souvent des princes d’Eglise) qui étaient des
initiés ; de plus, dans les monastères bénédictins et cisterciens, de nombreux
moines possédaient un large savoir basé sur les mathématiques, la physique, la
chimie, la médecine, l’alchimie, la philosophie, l’architecture. Dans un esprit
général de la recherche d’une connaissance maximale de Dieu et de la
création.

L’ésotérisme était nécessaire pour la protection du message et
l’usage de ces connaissances : l’occultisme est voulu et entretenu par les
initiés de tout temps. L’initiation était le fondement de tous les phénomènes
importants, où le langage ésotérique cachait en réalité LA science, LA
littérature, LA culture, LA civilisation. Détenaient-ils donc d’effrayants
secrets ? se demande J. Huynen. St Albert le Grand interdit avec énergie aux
initiés (et surtout aux alchimistes) d’avoir des contacts avec « les princes et
les seigneurs » qui auraient pu utiliser ce savoir à des fins de domination. Par
contre, les initiés ont eu soin de placer sur les trônes laïcs ou religieux des
hommes qui avaient leur confiance.

 

 

 

 

Forts de ce savoir, Bénédictins, Cisterciens et Templiers ont
transformé la civilisation médiévale : ils envoient en Terre Sainte les
seigneurs batailleurs, libèrent les serfs, enseignent l’agriculture, développent
le commerce et créent l’esprit de chevalerie. Les « grands initiés » semblent
aussi avoir eu des pouvoirs étonnants : miracles, lévitation, communication avec
l’au-delà... Les alchimistes ont probablement réussi la transmutation de la
matière. Mais surtout, cette culture a fait oeuvre de promotion sociale,
assurant aux paysans la paix, la sécurité et le maximum de liberté pour
l’époque, en créant en Europe la première « aristocratie du travail
».

Venues du fond des temps, les Vierges Noires sont issues de 3 sources
: celtique, orientale et monastique; mais elles sont la manifestation d’un
phénomène spirituel beaucoup plus vaste.
Le fond de civilisation celtique
avait imprégné les populations : ils connaissaient les lois profondes de l’âme
de la pierre, des arbres, des eaux, des forces telluriques. Mais à la chute de
l’Empire romain, les invasions successives balaient tout ; Charlemagne tentera
bien un relèvement, mais la féodalité marquera un nouveau recul. Heureusement,
les moines bénédictins recueillent les vieux manuscrits, toutes les sources
possibles du savoir et un millier d’abbayes bénédictines se créent en quelques
siècles en Europe.

Déjà en rapport avec des rabbins juifs, St Benoît avait enseigné à
ses moines à ouvrir leur esprit tous horizons. Puis débarquent sur le continent
les essains de moines irlandais qui rapportent les fondements de la civilisation
celte à l’état pur, et leur savoir druidique est harmonieusement assimilé par
les moines chrétiens. La culture arabe sera le 3e apport : bien que stoppés par
Charles Martel en 732, ces Sarrazins sont les vrais civilisés de l’époque,
répandant la science et la philosophie orientales : astrologie, alchimie,
médecine, musique, architecture, enluminure. Par eux aussi la civilisation
pharaonique passe en Europe où on considère l’Egypte comme la mère de toutes les
religions, le culte d’Isis notamment. Et si officiellement Francs et Sarrazins
sont en guerre pour la Terre Sainte, des élites des deux côtés se rencontrent
discrètement et échangent leur savoir, comme aussi les juifs kabbalistes des
territoires occupés par les Arabes. Pierre le Vénérable séjourna en Galice et
écrivit une traduction du Coran ; Gerbert, le futur pape Sylvestre II, un des
génies de son temps, étudie de longues années à Cordoue ; Godecalc, évêque du
Puy, fait venir des architectes arabes pour construire sa cathédrale
extraordinaire...

Toutes ces cultures : celte, romaine, arabe, égyptienne, juive,
mêlées et assimilées,
reconstruiront ainsi une grande civilisation qui
couvrira l’Europe occidentale médiévale.

 

 

 

 

LES VIERGES NOIRES
C’est à cette époque
qu’apparaissent les Vierges Noires : un type de statues particulier, apparenté
aux « Sedes Sapientiae », symbole de la Connaissance : la Vierge est assise sur
une cathèdre (siège d’Isis), vêtue du pallium, l’Enfant Jésus sur le genou
gauche, tous deux faisant face, le regard hiératique, lointain. La tête et les
mains sont peintes en noir ; les vêtements sont bleu-vert, rouge et blanc avec
filet doré. Toujours : on dirait qu’une série de critères a dirigé leur
création. Ce sont des « Vierges en majesté »., introduites en Occident après le
Concile d’Ephèse de 431. La mère est rigide sur un siège carré ; l’enfant a une
tête d’adulte : c’est le Logos éternel, il bénit d’une main et dans l’autre
tient un livre fermé (ésotérisme). Toutes sont du Xe au XIIe siècle et très
souvent situées sur la route de Compostelle ou d’un autre lieu de pèlerinage. A
cette époque, sous l’impulsion de St Bernard notamment, la Vierge Marie prend
une place considérable dans la dévotion populaire : tous les monastères
cisterciens, toutes les cathédrales gothiques lui sont dédiées et les Templiers
en ont fait leur « Dame ».


St Chervasy - Cantal

 

 

 

 

On les trouve presque exclusivement en Gaule : 60 en Auvergne et
Velay, 12 en Roussillon, 20 en Provence, 8 en sud Bourgogne, dans les Causses et
les Pyrénées ; aucune ou très peu dans les autres provinces françaises
:occidentales. Trois seulement en Bretagne, pourtant terre celtique. Et un fait
curieux : les 4/5, soit 131 sur 159 lieux de culte recensés, se trouvent
en-dessous d’une ligne Bordeaux-Dijon (ou Bayonne-Vichy, la célèbre ligne BAVIC
sur laquelle on a relevé 5 vagues d’OVNI sur 6 !) – Hors de France, pour ne
citer que les plus célèbres : Montserrat, Avila et Compostelle en Espagne ;
Chestocowa en Pologne ; Guadelupe au Mexique (et curieusement, les deux premiers
voyages du pape Jean-Paul II ont eu lieu en Pologne ou au Mexique, sur ces lieux
de culte de la Vierge) ; en Belgique : Hal, Louvain, Walcourt, Tournai,
Dinant... L’Allemagne en compte 13, l’Autriche 3, l’Italie 11, le Portugal 5
(dont Pedernera = pierre noire…), et une à Prague.

Et, rappelons-le, leur
hauteur moyenne est 70 cm et la largeur du socle : 30x30 cm. Bien sûr, le mètre
n’était pas encore connu (encore que… ?) mais le rapport constant est 7/3 : des
chiffres sacrés ! Si certains mathématiciens modernes trouvent absurdes cette «
sacralisation des nombres », rappelons que le grand Pythagore, mathématicien
grec (Ve siècle avant J.C.) en fit une vraie philosophie. Les splendides temples
égyptiens de Karnak et Louksor, les pyramides, les temples et théâtres grecs où
l’acoustique est fantastique, puis les cathédrales gothiques sont de
saisissantes applications de ces connaissances ésotériques sur la « divine
proportion » et le « gonios d’or », l’angle ou le Nombre d’or.

DES TRAITS COMMUNS
Nous l’avons dit : ces Vierges
Noires semblent répondre à une série de critères toujours les mêmes. Jacques
Huynen en a relevé 13, notamment : toutes des Majestés assises sur une cathèdre;
toutes de 68 à 72 cm ; presque toutes en bois ; sur des lieux de pèlerinage, ou
un chemin de Compostelle ; en rapport avec une abbaye bénédictine ; avec des
mains anormalement longues (symbole de puissance) ; réputées « orientales »,
parfois ramenées par des croisés, donc statues d’Isis puisque Mahomet
interdisait la reproduction de statues ; aux couleurs symboliques pour les
vêtements (rouge, vert-bleu, doré) ; trouvées dans un champ,
par des boeufs,
ou dans une source, ou un buisson d’épines ; souvent en des lieux celtiques
(mégalithes) et toutes procurent le même type de miracles : résurrection
d’enfants morts-nés, sauvetage d’un marin (barque d’Isis) libération de
prisonniers (chevaliers, croisés). En rapport avec l’alchimie. Le type même de
V.N. est la statue d’Evegnée (au Musée d’Art sacré à Liège) et curieusement, la
Vierge de Walcourt sans habit lui ressemble étrangement ; d’autres aussi.

 

 

 

La représentation de la Vierge a évolué au cours des siècles :
on trouve d’abord des vierges orantes dans les catacombes ; le Concile d’Ephèse,
en 431, reconnaît en Marie la Mère de Dieu et elle se répand dans la statuaire ;
puis ce sont les invasions. L’art roman crée la Sedes Sapientiae, vierge en
majesté, hiératique, siégeant sur un trône (cathèdre). Au XIIIe siècle, elle
prend déjà une tendresse humaine, avec l’enfant dans les bras (plus sur un
genou) ; aux XIVe et XVe siècles, elle est pleinement reine, majestueuse. Puis
(épidémies de peste et guerres aidant ?), le XVIe et XVIIe en font une pieta,
vierge des douleurs. Au XVIIIe, elle montre une féminité épanouie, artistique :
c’est la Renaissance. Enfin, au XIXe, elle est seule, l’enfant a disparu : c’est
elle le lien entre les hommes et Dieu, avec les apparitions de Lourdes, Fatima,
La Salette, Beauraing, Banneux...

SONT-ELLES NOIRES ?
La matière est presque toujours du
bois ; on les dit orientales parce que c’est souvent du cèdre du Liban ou du
genévrier de Phénicie, mais ces arbres étaient cultivés en Provence avant César.
Parfois en noyer ; 11 sont en pierre, 4 en métal, 1 en terre cuite. Beaucoup
sont vraiment noires, mais pas toutes : brunes si elles sont en bois brut non
peint (mais on dit « à la brune » pour la nuit tombante). Et la statuaire du
M.A. était polychrome : au XIVe s. à Florence, on peignait même le marbre blanc
!
Pourquoi, même les copies, sont-elles des lieux de pèlerinages les plus
célèbres (Le Puy, Chartres, Mont-Saint-Michel, Rocamadour…), mais dans des
grottes ? Elles n’ont même pas de valeur esthétique. Et certaines sont blanches.
Mais elles ont été voulues telles ; ce n’était pas une mode d’époque, au
contraire, tout ce qu’on réalisait au Moyen Age avait un sens, une raison, un
symbolisme.

 

MAIS POURQUOI NOIRES ?
Depuis des siècles, on a
cherché de fausses explications : noircies par la fumée des cierges dans des
cryptes basses, ou par leur séjour en terre…. Mais pourquoi seules la tête et
les mains seraient-elles noires ? On a même dit et écrit que Marie aurait eu le
teint noir, ou que le noir reflétait la mort du Moyen Age (qui dura encore 4
siècles) ; ou que Marie était en deuil… Bref, des foutaises ! - Nous avons
évoqué, dans la culture médiévale, l’ésotérisme, l’occultisme : le culte de ces
Vierges Noires se tenait dans une grotte (Rocamadour), une crypte (Chartres,
Clermont-Ferrand, Mont-St-Michel), des chapelles ou églises sombres (Besse en
Chandesse, Aurillac, Manosque). Elles ont un lien avec un élément obscur, secret
: un puits sacré, une tombe miraculeuse. Elles sont l’émanation, la succession
d’un culte celtique de la Terre-Mère, liée au culte d’Isis, Cybèle, Déméter
(souvent représentées noires aussi).

 

 

A Ephèse, une statue de la Grande Déesse noire est marquée d’une
pierre noire, et c’est là que serait morte la Vierge Marie. A La Mecque, la
Kaaba est une pierre noire, volcanique ou météorite, insérée depuis des siècles
dans un mur extérieur d’un ancien temple à Saturne. Son nom signifie « la
nubile, la vierge aux seins développés » et elle représente Anâhita, Astarté,
l’Etoile du Matin : Vénus. Mahomet avait bien proscrit les images, mais il
n’avait pas osé toucher à cette pierre antique : on la disait apportée à Abraham
par l’ange Gabriel et on l’appelait Beth-el, bétyle, pierre noire ou pierre de
Dieu.
A Westminster, depuis 700 ans, une grosse pierre « bétyle » se trouve
sous le trône (la cathèdre d’Edouard le Confesseur, ? 1066) sur lequel s’assied
le roi ou la reine d’Angleterre pour le couronnement : la légende dit que c’est
la pierre sur laquelle Jacob posa sa tête après son combat avec l’ange, il
l’appela Bethel ; d’abord insérée sous l’Arche d’Alliance, un certain Jérémie
l’aurait reprise lors de la destruction du Temple de Jérusalem et apportée en
Irlande où elle devint le palladium (symbole sacré) de la dynastie, la Lia Fail
ou pierre du destin ; elle passa ensuite en Ecosse, à l’abbaye de Sione où
étaient couronnés les rois (dont Macbeth). Vainqueur des Ecossais, Edouard Ier
emporta cette « Stone of Power » à Westminster qui serait donc toujours sous le
trône royal.
Enfin, les Vierges Noires ont un sens alchimique : la terre la
plus féconde provient de végétaux en décomposition et elle est bien noire. En
alchimie, la matière première à transformer est noire. De plus, Saint Bernard,
qui admit que la Vierge Marie puisse être représentée noire (et répandit ainsi
le culte des Vierges Noires jusque là considérées comme païennes et donc
interdites) est aussi lié à l’alchimie : on dit qu’en priant la Vierge, celle-ci
pressa son sein et trois gouttes de lait tombèrent dans la bouche de Bernard :
invraisemblable, bien sûr, mais c’est là un symbole de son initiation à la
connaissance alchimique car l’avant-dernière phase de la transmutation est dit «
lait de la vierge » et après sublimation la pierre philosophale obtenue est
appelée « l’enfant »…. Il y a enfin le sens alchimique de la spiritualité : le
pèlerin arrive noir, sombre de ses péchés ou ses soucis, et il repart
réconforté, plein de clarté. Des ténèbres de l’ignorance naît la lumière de la
connaissance : c’est la base de l’ésotérisme alchimique.

SYMBOLISME DES DEESSES-MERES NOIRES
L’idée de la
déesse-mère fondatrice de la race humaine, remonte aux premières religions
orientales : Iran notamment. La plupart ont un rapport avec le noir et la
fertilité comme Hécate la Noire, reine de la nuit et des enfers, déesse des
moissons ; Déméter, reine des enfers, qui donna aux hommes le premier épi de blé
(transformation de la civilisation des chasseurs-cueilleurs nomades en
cultivateurs-éleveurs sédentaires) ;

 

 

 

 

Latone, (qui rappelle le « léton » des alchimistes, la matière
noire primordiale), est la mère de deux enfants divins : Diane et Apollon, dieu
solaire, messie sauveur. Arthémis d’Ephèse, est une pierre noire tombée du ciel
; sa statue en bois est devenue noire par suite des onctions d’huile ; elle est
déesse de la fécondité, vierge puissante : on la représente avec 18 mamelles !

 

A Ephèse aussi se trouvait une statue de la sœur d’Apollon solaire
et, coïncidence, Marie finit sa vie à Ephèse en un lieu appelé Karatchalti = «
la pierre noire »… Citons aussi la Grande Mère d’Ida, pierre noire du Mont Ida
près de Troie ; elle est en Thrace et en Phrygie déesse de la fécondité, des
sources et est représentée avec un croissant de lune, symbole que l’on retrouve
chez les Celtes. Mais aussi avec la Vierge Marie.
Chez les Grecs, elle est
devenue Cybèle et lors des offices en son honneur on se servait de pain marqué
d’une croix et du vin d’immortalité ; on proclamait des invocations (Hassanah),
avec élévation de la statue, consécration, communion dans un calice d’or,
ablutions, ensencement de l’autel, aspersion des fidèles à l’eau lustrale...

 

 

 

 

En Egypte, le culte d’Isis était fort proche : eau bénite,
aspersion, ensencement, lampe perpétuelle, élévation, processions avec
reposoirs, vêtements blancs pour les officiants... Isis était le principe
femelle de l’univers, fécondée par le soleil, et son culte était secret,
initiatique (toute révélation était punie de mort). Elle était aussi la déesse
des navigateurs ; son attribut était un croissant de lune, signe de vie
éternelle ; on l’invoquait comme « Reine du Ciel », « Clé du ciel », « Porte du
ciel » (ce qui rappelle étrangement les litanies de la Vierge, dues à St
Bernard, toujours lui) et elle formait une trinité avec son mari Osiris (qui
meurt et ressuscite grâce à elle) et leur fils Horus. Une statue d’Isis se
trouvait à l’église de St-Germain des Prés jusqu’en 1514 ! Et lorsque Lutetia
devint Paris (Par-Isis ?), son blason est la barque isiaque et sa devise
 
« Fluctuat nec mergitur » elle vogue mais ne coule pas : les V. N. sont
protectrices des marins...
En Gaule, chez les Celtes, le dieu fondateur était
Belem et sa sœur et épouse : Belisama, la Brillante, la grande reine ; rappelons
aussi la déesse Rigantona qui selon la mentalité celtique était triple, comme la
triple Brigit ; et son culte aussi était chtonien (souterrain) et lié à la lune
: les Celtes comptaient en nuits. Et en Bretagne on vénérait « mamm-goz », la
mère vieille ou déesse Ana qui s’est perpétuée en Ste Anne, mère de Marie et
grand-mère de Jésus, ce qui explique l’absence de Vierges Noires en
Bretagne.
Enfin, on retrouve presque chaque fois le symbole de la Virgo
paritura, la vierge qui va enfanter, chez la déesse-mère indo-européenne, chez
les Celtes, l’Isis égyptienne, etc. Et même en Amérique pré-colombienne et en
Afrique. Dans les religions orientales : Zarathoustra, Lao-Tseu, Bouddha,
Krishna, Merlin et d’autres sont aussi réputés nés d’une vierge ; ce qui est
fréquent encore dans les légendes celto-irlandaises où des jeunes vierges sont
fécondées par un oiseau, un saumon, le soleil...
Ainsi, Isis, Déméter ou
Cybèle sont les mêmes aspects d’une divinité féminine et maternelle. Leur force
magnétique donne la vie et la fécondité, règle les saisons ; elles sont
associées au pouvoir lunaire qui régit les marées et le cycle menstruel des
femmes. Ce principe féminin lunaire est toujours associé au principe masculin du
soleil : dans toutes les religions où l’on vénère une déesse-Terre, un culte
solaire y est associé. Face au christianisme patriarcal (Père, Fils, Esprit), le
peuple a continué de vénérer les déesses-mères.
C’est à partir de Marie que
le Feu de la Pentecôte se répand sur les apôtres, comme les V.N. répandent
l’énergie terrestre qu’elles transmutent en miracles. La Vierge est le symbole
de l’eau : source de tous les commencements. En hébreu, mem est symbole des
sources et de la mer ; et curieusement, tous les noms de déesses-mères
commencent par M : Mout en Egypte ; Marie mère du Christ ; Maïa mère d’Hermès ;
Myriam mère de Moïse ; Maya, mère du Bouddha… Et Maman, Moeder, Mother, Mutter,
Mamma...

 

 

 

 

SYMBOLISME DES COULEURS
On sait que les couleurs sont
en quelque sorte la vibration de la matière. Le noir se rapporte à l’ésotérisme,
à l’occultisme : la prudence des initiés ; il représente la terre féconde, la
crypte de vénération .
Pour les vêtements, on ne trouve que 3 couleurs : un
bleu-vert, le rouge et le blanc. Et ce n’est pas un hasard : au Moyen Age, tout
avait un sens. Le bleu foncé indique la nuit (en alchimie, c’est le résultat de
la première putréfaction de la matière). Le blanc est la purification de cette
matière et le rouge est le feu indispensable aux opérations. Les filets dorés au
bord de la robe ont leur place car l’or est l’ultime étape alchimique, la
perfection initiatique (car le sens de l’alchimie est toujours triple :
matériel, intellectuel et spirituel : matière, esprit, âme). Et le bleu-vert est
rappelé par le fait que souvent, en l’honneur de la V .N., on lançait des roues
de cire verte du haut d’une colline vers la statue ; des cierges verts étaient
souvent placés à brûler devant elle.

SYMBOLISME DE L’EXPRESSION
Ces statues de Vierges
Noires ont un type oriental : en brûlant celle du Puy, les révolutionnaires de
1789 criaient « A mort l’Egyptienne ! » ; elles rappellent très fort la déesse
Isis et même, à Meymac, en Corrèze, elle porte un turban ! Mais ce sont des
statues chrétiennes : l’Islam défend la représentation de statues, Byzance a
connu des empereurs iconoclastes.


Meimac

 

 

 

 

Ce sont toutes des « majestés », assises sur une cathèdre, le
buste droit, le regard lointain qui lui donne une impression de maternité
triomphante; comme les déeses-mères celtiques. L’Enfant aussi a un regard fixe,
parfois il a une tête d’adulte : un prêtre initié. Marie et son fils nouveau-né
reçurent la visite des mages, des savants initiés ; ils étaient 3, chiffre sacré
: la Chaldée était le berceau de l’initiation ; ils étaient à la recherche de la
Connaissance suprême ; et, dans la nuit, une étoile les guide : ils sont devenus
clair-voyants.(N.D. de Vauclair a des yeux grand ouverts). On retrouve là encore
des signes de l’alchimie et des diverses phases de la transmutation de la
matière en or : une étoile apparaît à la surface du liquide. Et l’étoile qui
s’arrête au-dessus de la crèche est dite « Etoile du matin » (Vénus), un nom que
St Bernard donnera à la Vierge ! Beaucoup de V.N. sont sur le chemin de
Compostelle : Campus stellae : le champ de l’étoile ! Un chemin semé de
localités comme Estella, Tres Estalla…

SYMBOLISMES ALCHIMIQUES
Le « Timée » de Platon
présente la théorie de l’immortalité fondée sur la transformation, base de la
science suprême. L’alchimie (de l’arabe al kemia, terre noire, aussi le nom de
l’Egypte) est triple : c’est à la fois une technique, une gnose et une ascèse.
Son but est triple : transmuter les métaux, percer les secrets de la nature et
transformer l’âme du savant. Née dans les ateliers des métallurgistes, des
verriers et des teinturiers, dont les secrets étaient jalousement gardés
(toujours l’occultisme), l’alchimie intègre vite ces connaissances empiriques
dans une vaste synthèse doctrinale, unitaire et vitaliste. Prématurée mais
grandiose. C’est, avec deux mille ans d’avance, la base de la chimie moderne.
Elle appelle « éléments » les 4 états de la matière : solide (Terre), liquide
(Eau), gazeux (Air) et igné (Feu). L’alchimiste modifie l’état de la matière,
comme le teinturier modifie la couleur de la toile ; c’est pourquoi on l’appelle
« teinturier de la Lune ». Les alchimistes se comparent aux Argonautes,
compagnons de Jason à la recherche de la Toison d’Or qui devait rendre son
possesseur heureux, sage, savant, puissant et riche ; d’où ces allusions aux
navires et aux marins.
Pour parvenir à transformer le plomb ou un autre métal
en or, l’alchimiste suit soit la méthode sèche en 7 opérations: calcination,
sublimation, conjonction, coagulation, rectification, fixation et
multiplication, soit la méthode humide, appelée « navigation », qui en comporte
12 . Le ballon contenant la matière première est appelé « l’oeuf » ou « prison
de poulet » ; l’eau mercurielle, d’autre part, est la « rosée » ou « Lait de la
Vierge » (allusion aux 3 gouttes de lait reçues par St Bernard) ; du mercure, la
première opération tire une matière appelée « tête de corbeau », puis « le léton
» qu’il faut blanchir (Léto ou Latone était la mère de Diane, son nom signifie
L’Obscure, la Nuit, et mère d’Apollon, dieu solaire, messie annoncé par Hésiode,
Homère et Virgile) ;

 

 

 

Latone est donc une préfiguration de la Vierge Marie et les
alchimistes disent que lorsque la blancheur survient à la matière, la vie a
vaincu la mort, le roi est ressuscité, la terre et l’eau sont devenus air, Terre
et Ciel sont mariés et leur enfant est né ».

Après plusieurs bains où interviennent le mercure et le soufre (le
roi et la reine), la matière doit être « volatilisée » puis « fixée ». Ce
travail pouvait prendre des années et l’alchimiste rivé à son fourneau était dit
« prisonnier de sa tour ». Sa recherche était comparée à la chasse : les deux
composantes deviennent alors le cerf fugitif et la licorne dont seule peut
s’emparer une vierge. La matière devient ainsi « feuilletée » et successivement
noire, blanche, irisée puis rouge (la robe d’Isis était « noire, en-dessous une
blanche, une citrine et une rouge): on dit corbeau, colombe et paon et grâce au
feu (rouge) on peut après 40 jours extraire la « Pierre philosophale » ou «
escarboucle » qui est figurée par un jeune enfant ou une rose ; on multiplie
cette pierre qui devient poudre d’un rubis violacé, très lourde, brillante et
liquéfiable (l’or liquide). Avec 18 grammes de cette poudre dans un creuset on
peut changer en or 2.000 à 10.000 « grains » (un grain vaut 72 grammes) de métal
vil par une réaction en chaîne. Finalement, la matière devient Pierre
philosophale : « l’Enfant » est né !.
Cela laisse rêveur. Pourtant, des
témoins aussi sérieux que St Vincent de Paul et Spinoza assurent avoir vu le
Grand Oeuvre de leurs yeux ; Nicolas Flamel (pèlerin de Compostelle), les grands
médecins Helvetius et Van Helmont affirment l’avoir réussi, puis Tisserand qui
décrit l’expérience dans un mémoire à l’Académie des Sciences en 1855. D’autres
avouèrent leur échec après des travaux durant toute une vie... Et de nos jours,
des chercheurs sérieux, ingénieurs de Polytechnique, continuent ces
expériences.

IV - Marie-Madeleine est-elle une Vierge noire ?

A Ephèse, une Madeleine reposait à l'entrée de la grotte des sept Dormants. Dans le Coran, c'est un chien qui garde la grotte et le tombeau. Si le Chien a sa constellation dans le ciel, sur terre, il est un animal chthonien : Anubis, le dieu à tête de chien aide Isis à retrouver les restes de son époux démembré dont Seth a dispersé les morceaux ; Cerbère, le chien d'Hécate, quant à lui, garde la porte des Enfers.

Le caractère chthonien et régénérateur de Marie-Madeleine est bien mis en évidence dans les évangiles, au tombeau (qui se trouve dans une grotte), lors de la Résurrection.

Dans les Actes de Philippe, où elle prend le nom de Marianne, Madeleine reçoit l'ordre de se rendre dans la ville d'Ophéorymos, la « promenade des serpents » dont les habitants rendent un culte à la mère des serpents, la Vipère, qui n'est autre que Cybèle, la mère des dieux (26). Marianne et Philippe auront pour rôle d'éliminer ce culte païen.

Le serpent, animal chthonien par excellence, diabolisé par les monothéistes, était à l'origine androgyne et symbolisait la Wouivre, les courants telluriques, la Déesse Terre-Mère, la Mère Universelle dans toutes les autres religions.

La légende de la Sainte-Baume

En Occident Marie-Madeleine est devenue une Vierge noire, symboliquement et malgré elle, depuis qu'un hagiographe, dans la seconde moitié du IXe siècle, a composé sa vie, la Vita eremitica beata Mariae Magdalenae, sur le modèle de celle de sainte Marie l'Egyptienne. L'oeuvre était destinés à des moines cénobites du sud de l'Italie, et dans celle-ci Marie-Madeleine vit en ermite dans une grotte. Le lieu de l'ermitage n'est cependant pas précisé. La vita eremitica voyagera du IXe au XIe siècle jusqu'en Allemagne, puis en Francie occidentale à partir du XIIe siècle où elle sera largement diffusée sous plusieurs versions (27).

Il est probable que la vita eremitica arrivât en Provence directement par l'Italie et qu'elle fut connue par les provençaux plus tôt qu'en Bourgogne, mais rien ne le prouve. C'est seulement dans une copie du XIIe siècle que la légende de la Sainte-Baume y est mentionnée pour la première fois (28).

Symboles chthoniens et rites de fécondité

Orientée vers le Nord-ouest, la Sainte-Baume est une grotte sombre et humide, l'eau y dégoutte continuellement, et les sources abondent dans la région. C'est là que Marie-Madeleine aurait vécu recluse pendant trente années. Non loin de ce site, elle aurait aussi visité une autre grotte, la grotte aux oeufs, dans laquelle elle aurait écrasé un nid de vipères.

La région de la Sainte-Baume a toujours été liée aux rites de fécondité. Dans l'église paroissiale du Plan-d'Aups, on pouvait encore voir, en 1959, une inscription d'époque gallo-romaine dédiée aux « mères nourricières », les déesses mères qui présidaient aux sources de l'Huveaune sur le flanc septentrional de la Sainte-Baume (29).

Autrefois les pèlerins rapportaient des « oeufs de la Sainte-Baume », appelés aussi « coucounets ». C'était de petits reliquaires taillés dans des coquilles d'oeufs. Au début du XVIe siècle, les femmes en couches, pour obtenir une délivrance facile, se ceignaient d'un cordon d'abord passé autour de la taille d'une statue de Madeleine grandeur nature (30). Ce rite existait déjà dans le culte d'Isis ainsi que celui d'Héra, déesse grecque du Mariage (31). On le retrouve également chez Notre-Dame de la Daurade, Vierge Noire de Toulouse.

Il existe d'autres similitudes entre Vierges noires et Marie-Madeleine, notamment dans les miracles qui leur sont attribués :

- La guérison de maladies ou d'infirmités, la résurrection d'enfants ou d'adulte
- La délivrance des prisonniers de leurs chaînes
- La protection des marins ou des naufragés

Marie l'Egyptienne

Il existait autrefois à Orléans une Vierge noire appelée Notre-Dame des Miracles ou sainte Marie l'Egyptienne. La légende raconte qu'elle aurait été honorée depuis le Ve siècle par une colonie syrienne installée à Orléans. Elle ajoute que lorsque la Syrie devint musulmane au VIIIe siècle, les chrétiens auraient récupéré cette statue en bois de couleur noire. Elle fut brûlée pendant les guerres de religions en avril 1562 et refaite en pierre noire (32).


SYMBOLISME DE LA DECOUVERTE
Que ce soit en
terre, dans un champ, dans un arbre, un buisson d’aubépine, la bruyère ou une
source, toutes les Vierges Noires sont trouvées. Par l’intervention d’un boeuf
(en labourant, il s’arrête ou s’agenouille : le fermier creuse à cet endroit et
trouve une statue), ou de moutons, par un pâtre, un enfant ou un ermite. Toutes
trouvées avant le XIIe siècle ou retrouvées au XVIIe. On leur attribue souvent
une origine païenne (culte de la déesse-mère celtique ou égyptienne, grecque ou
romaine), et de fait il s’agissait sans doute d’une petite statuette votive qui
a suscité la confection d’une statue de Vierge Noire selon les critères
habituels, lesquelles sont prises pour chrétiennes. En Bourgogne on a plus d’une
fois « retrouvé » une statue de Mère gauloise enfouie par des paysans (pagani =
paysan a donné païen). Les thèmes favoris de la découverte sont les bovidés et
le retour. Le taureau sacré du culte de Mithra, importé par les légionnaires
romains, fut largement répandu en Gaule ; dans 8 cas sur 10, c’est par un bovidé
que la statue fut trouvée ; parfois grâce à une lumière vive et soudaine.

 

 

 

Trouvée dans un lieu désert, la statue y retourne même si on la
ramène à l’église et parfois même tout le village se déplace pour se recréer à
cet emplacement de la trouvaille (c’est le cas pour Avioth, Thuir, Quézac, etc.)
même si cet endroit est moins accessible (dans les Pyrénées, un village s’est
réinstallé sur une corniche, près de la chapelle érigée pour la statue,
abandonnant les maisons de la vallée).
Beaucoup aussi ont été trouvées dans
une fontaine : des statues de mères gauloises cachées, enfouies lors de la
christianisation (Charlemagne avait fait excommunier quiconque continuait à les
vénérer) dans des sources, des fontaines qui étaient déjà des lieux sacrés
celtiques puis romains bénéficiant de la dévotion populaire : il y avait souvent
une source sous les menhirs et les puits (sacrés) des églises rappellent cette
source d’énergie et de santé. A Chartres, l’eau du « Puits des Saints forts »
(initiés) avait guéri l’évêque Fulbert ; dans la crypte, une V.N. de type
consacré a remplacé la vieille idole celtique. La source associée à la tombe
donne une idée de mort et de résurrection et les Celtes croyaient que la mort
n’est qu’un passage vers un lieu sans souffrance ni punition. Les dolmens
étaient souvent des lieux d’initiation, de passage : trouver l’énergie
primordiale de la terre. Dans le Vaucluse, une source dédiée au dieu Grazellos a
été « convertie » à St Jean-Baptiste, mais le peuple a continué d’invoquer
Grazellos qui est devenu une Vierge Noire : Notre-Dame de Grazel a gagné la
partie…
Autre endroit de découverte : la grotte. Se rappelant son premier
abri, l’homme recrée la caverne dans ses premières constructions en pierre :
chapelle romane sombre, crypte des églises de pèlerinage. A Ephèse, la maison où
serait morte Marie était une grotte considérée comme lieu sacré même avant sa
mort. Presque toutes les Vierges Noires sont vénérées dans des grottes : pour
amplifier la résonance magnétique des courants telluriques. Toujours des lieux
choisis pour leur influence bénéfique. Par exemple Chartres : il y a
disproportion entre les dimensions de la cathédrale et la population de la ville
qui aurait pu tenir toute entière dans l’édifice. Mais il s’agissait de mettre
le lieu de culte en corrélation avec l’intensité du courant tellurique capté à
cet endroit. La « coudée de Chartres » qui servit de mesure de base, fait 72,8
cm. Le parallèle terrestre à cette latitude mesure 25.570 km et un degré à cet
endroit : 72,8 km. Bien sûr, le mètre n’était pas encore découvert à cette
époque ; mais 6 siècles plus tard, on utilisera le même procédé pour mesurer le
diamètre de la terre et trouver le mètre-étalon : la millionième partie du
méridien terrestre. Car les initiés savaient, au XIIe siècle, que la terre était
ronde (comme d’ailleurs les Egyptiens, les Chaldéens et les Celtes 2.000 ans
avant notre ère). Et 73 cm, c’est la hauteur la plus courante pour les statues
de V.N. avec la cathèdre. Le message de Chartres, c’est de libérer l’énergie
magnétique du lieu, amplifiée par 7 petits canaux annulaires sous les chapelles
du chevet et la crypte, à partir d’une boucle de l’Eure. – Coïncidence :
Walcourt est sur le cours de l’Heure…

 

 

 

Enfin, c’est dans une grotte que naît le Christ, comme aussi
Dionysos, Apollon, Attis, Hermès et d’autres dieux. Dans une grotte que la
Vierge apparaît à Lourdes. Et pour les Vierges Noires, on trouve des N.D. La
Souterraine, N.D. de Dessous-Terre (Chartres), ou de la Bonne Mort,
etc.

SYMBOLISME DES COMPAGNONS

Les Vierges Noires sont
rarement seules ; on leur adjoint certains compagnons liés à ces
symboles.
Nous avons vu Cybèle en Gaule, avec Attis, son amant qu’elle pleure
tous les ans et ressuscite chaque 25 mars (équinoxe de printemps) : symbole des
cycles de la nature. Tout comme Isis ressuscite Osiris son époux qui revient à
la vie, reproduisant le cycle du soleil. – Saint Mitre serait en fait le dieu
iranien Mithra passé en Grèce puis à Rome et en Gaule. – Apollon et son cousin
celte Abello, Abellion : dieu soleil en Crète. A la pointe des Pyrénées, on a le
Cap Abeilles avec une Vierge Noire : N.D. aux Abeilles. Les abeilles sont aussi
l’attribut de Diane d’Ephèse. Son frère : Dianus-Janus, dieu à deux têtes,
devenu St Jean le Précurseur ; le maître des sources chaudes est ainsi associé
au Baptiste et à la Saint-Jean d’été (solstice du 21 juin), des rites solaires
avec bains rituels étaient pratiqués ; on lançait aussi des roues enflammées des
collines vers les rivières (association feu-eau).
Belenus, dieu gaulois le
plus puissant, a donné son nom au Mont Saint-Michel, plus précisément au Mont
Tombe (Tombelen) voisin : tombe de Belen ; on trouve aussi une V.N. au
Mont-St-Michel, sous la crypte.
Le Horcos grec, Orcus latin (qui a donné
ogre) est un cerbère carnassier mangeur de cadavres. Il est représenté par un
chien ou un ours et a donné son nom à Orcival, Orcemont (S. et O.), Orcevant
(Marne), Orcet (Puy de Dôme), etc. – Loup, en celtique, se dit blez, en breton
bleiz, en gallois belz, ce qui a donné Blaise en Ardennes, Blazy (Hte Marne).
Saint Blaise est fêté le 3 février, lendemain de la Chandeleur, ancienne fête de
Proserpine et Cérès. Vichy compte une V.N. dans une église Saint-Blaise et des
V.N. sont associées à St Blaise aussi à Bollène, Marseille, Pézenas,
Montpellier. A Châtillon-sur-Seine (où naquit St Bernard et où il reçut la «
lactation » de la Vierge), St Blaise domine un rocher d’où jaillit la rivière
Ource...
Saint Roch était un bourgeois de Montpellier parti en pèlerinage à
Rome ; en chemin il soigna des pestiférés et contracta la maladie ; caché dans
une grotte, il y recevait la visite d’un chien qui lui apportait un pain chaque
jour. Il est toujours représenté avec le bâton de pèlerin et un chien : il fait
penser au dieu celte Dispater, dieu au maillet et au chien.On pourrait
rapprocher Orcus et Roch(us) qui est aussi associé à des V.N., comme parfois
saint Loup.

 

 

 

 

Saint Michel tuant un dragon est rapproché d’Apollon tuant un
serpent. St Michel est toujours placé sur une hauteur (comme à l’hôtel de ville
de Bruxelles): il était archange et venait du ciel, de devant Dieu, comme
Mercure il salue le jour naissant ; et en Vendée on trouve un village
St-Michel-Mont-Mercure.

SYMBOLISME DES LEGENDES
De très nombreuses légendes sont
évidemment liées aux Vierges Noires dont l’origine réelle est souvent nébuleuse.
Mais toutes ont trait à des enfants, des voyageurs ou des marins.
Thème de la
résurrection : des enfants morts-nés amenés devant une Vierge Noire reviennent à
la vie, au moins le temps de recevoir le baptême : c’est le cas pour Avioth,
Chappes, Manosque, Orcival, Rocamadour, Vassivière (et aussi pour St Feuillen à
Fosses : en 1556 pour un enfant de Le Roux).
Libération de captifs : la V.N.
de Liesse rappelle la légende d’Ismérie (Isis-Marie ?), fille du sultan chargée
de convertir à l’Islam trois croisés prisonniers ; elle les entend parler de la
Vierge Marie et leur ordonne d’en faire une statue pour le lendemain ;
impossible et pourtant, le lendemain, une statue de Vierge Noire est là, taillée
dans un bloc de bois (par un ange ?). Ismérie se convertit au christianisme et,
avec les croisés, endormis sous les étoiles, est emportée sur une barque (barque
d’Isis) jusqu’à Liesse, où ils bâtissent une cathédrale. Symboles de l’harmonie
Hommes-Terre-Cosmos ; épreuve initiatique, accès à la connaissance (ils perdent
les chaînes de l’ignorance) comme l’homme renaît à la vie grâce à la vibration
de la V.N. – A Orcival, des chaînes de prisonniers libérés par la Vierge sont
pendues au mur de la splendide église romane où un photographe amateur a eu la
surprise de voir, sur une photo de la V.N. prise un 21 juin à midi, des spirales
en zig-zag étudiées par des spécialistes : aucun trucage, mais aucune
explication.
Protection des marins perdus en mer et se retrouvant à
Compostelle. A noter aussi une « Notre-Dame du Port » à Clermont-Ferrand, en
pleine Auvergne. Et Saint-Nicolas-de-Port, près de Nancy (Lorraine) : saint
Nicolas aussi est le patron des navigateurs et, en alchimie, l’initié s’appelle
« voyageur » ou « navigateur ».

VIERGES NOIRES ET TELLURISME
Le tellurisme (du latin tellus
telluris = terre) est une action magnétique de la terre et ses effets sur
l’homme et la nature ; ces courants vibratoires suivent des failles, des cours
d’eau souterrains et remontent à la surface du sol à des endroit qui deviennent
privilégiés, sources d’effets bénéfiques pour la croissance des plantes ou la
santé des hommes.

 

 

 

 

C’est une connaissance pré-celtique de l ‘interaction des pierres
et de la nature , elle remonte à l’époque des mégalithes, des pierres levées, et
elle avait été interrompue par les invasions ; mais certains initiés en avaient
gardé des notions : les V.N. sont liée à ces lieux sacrés reconnus, dont
l’énergie est captée par la pierre : menhir, dolmen ou pierre branlante : les
églises romanes ont repris ce rôle en reformant une grotte, une sorte de
dolmen.
L’apparition d’une V.N. détermine la reconnaissance d’un lieu sacré ;
non pas choisi par l’homme, mais trouvé par lui. En étudiant les Vierges Noires
à la lumière de la géobiologie sacrée, Jacques Bonvin a découvert que leur
implantation sur le terrain n’est pas le fait du hasard : elle correspond à des
implantations telluriques précises, prenant en compte les axes solsticiaux.
Voici donc une réponse nouvelle au fascinant mystère de ces statues noires et
pourtant porteuses de lumière.
La statue est un catalyseur des ondes et est
mise en résonance avec le ciel et la terre. En 1128, à Cassel (Nord), les
Templiers gravissaient la montagne pieds nus, pour mieux capter cette force
tellurique. Ainsi faisaient aussi certains pèlerins de Compostelle : ils «
sentaient » le chemin par les pieds, en suivant les courants : il n’y avait pas
de poteaux indicateurs, en ce temps-là...
La géobiologie moderne est une
science récente : c’est un allemand, le Dr Hartman qui a retrouvé en 1948 (et a
présenté sa théorie à l’Université de Heidelberg en 1961) ce maillage de lignes
telluriques qui recouvre toute la terre, à raison d’une tous les 2 mètres dans
le sens N.-S. et 2m40 dans le sens E.-O. Mais cette « science » est ancienne :
déjà Héraclite d’Ephèse (500 avant J.C.) et Adrien, auteur latin en 200 avant
J.C., parlent de réseaux sacrés, orientés, connus des Atlantes, transmis aux
Egyptiens puis aux Grecs mais aussi aux Celtes. Tout un maillage qui capte
l’énergie de la terre et ces connaissances ésotériques étaient utilisées par les
prêtres Egyptiens et les pharaons. Deux grands axes sacrés marquent la terre
(Axus mundi) et le plus intense passe par les trois pyramides ; celle de Khéops
est sur le « Maximus maximi maximorum ».
Les statues de V.N. sont
habituellement placées au ¼ N.E., correspondant au lever du soleil le jour du
solstice d’été, symbole de la lumière, soleil levant qui va inonder l’être par
la vibration de la terre.
Elles sont aussi en liaison avec les étoiles : le
passage symbolique de la Vierge Noire en Vierge Blanche (inversion des pôles) se
fait selon les étoiles au calendrier zodiacal : depuis la Noël (solstice
d’hiver) au 2 février (fête celte d’Imbolc), la nature est au repos, les forces
telluriques au plus bas. Le réveil s’amorce le 2 février (Chandeleur, fête de la
lumière) : l’énergie renaît et se transmet à la Vierge Noire qui la rayonne.

 

 

 

 

Le 1er mai (fête celte de Beltaine), marque une période de
fécondation. L’apogée est au 15 août : transformation de la Vierge Noire en
Vierge Blanche au moment où le signe zodiacal (constellation) de la Vierge
s’estompe dans le ciel et laisse apparaître la Balance, qui rééquilibre les
énergies. Puis la Vierge Blanche redevient Noire. Les périodes de maxima
d’intensité vibratoire correspondent aux dates des pèlerinages et une indication
que les V.N. sont faites pour capter ces vibrations est le symbolisme de leurs
grandes mains, démesurées : c’est par les mains que se transmet le
magnétisme.
Jacques Bonvin démontre, dans son livre « Vierges Noires : la
réponse vient de la terre » que les Vierges Noires sont implantées
géographiquement en cercles concentriques marqués aussi par des menhirs, et il
donne un exemple en Auvergne : Billom (Menhir et V.N.), Combronde (menhir) et
Orcival (V.N., menhirs) forment un triangle équilatéral aux angles de 52°, en
corrélation avec les mesures de la Grande Pyramide ; à partir de Billom et
passant par Combronde et Orcival, des cercles concentriques recoupent les
emplacements de nombreux autres mégalithes ou V.N. (voir
dessin).
L’implantation des mégalithes en Auvergne s’est faite
incontestablement à partir d’un relevé magnétique, afin de canaliser au maximum
l’esprit de la terre : ces pierres étaient des relais émetteurs des vibrations
et des ondes surgies de la terre sur les veines de forces telluriques que
l’homme a sacralisées..
La représentation symbolique de ces courants est
Saint Michel : de sa lance il tue un serpent : cela signifie qu’il plante sa
lance dans un courant, représenté par la wouivre, serpent ou dragon. Ces
courants sont positifs ou négatifs, mais le menhir peut inverser la polarité. On
sait aujourd’hui qu’un croisement de deux lignes telluriques (N.S.-E.O.) est
nocif et pathogène lorsqu’il est superposé à un cours d’eau souterrain ; ces
points sont à la base de nombreux cancers, affections cardio-vasculaires, etc.
et aussi d’arbres penchés anormalement. Par contre, autrefois, on utilisait ces
courants transmis par les menhirs comme régénérateurs. C’est ce magnétisme qui
permettait certains « miracles » des Vierges Noires comme la résurrection
d’enfants morts-nés.

CONCLUSION.
Les Vierges Noires sont la manifestation
d’un phénomène spirituel. Toutes les religions anciennes sont basées sur le
principe de la Déesse-Terre ou Déesse-Mère primordiale, et d’un principe mâle
avec le Dieu-Soleil fécondant. Toutes ont abouti à des représentations noires de
ces déesses : Egyptiens, Indous, Iraniens, puis Grecs et Romains, même chez les
Indiens d’Amérique.

 

 

 

 

Elles sont une des manifestations de cette Civilisation médiévale
des XIIe et XIIIe siècles, pleinement humaniste, ouverte sur des mondes
différents. C’était une civilisation initiatique d’une science et d’une
philosophie profondes, à la fois héritage celtique amené par les moines
irlandais du VIIe siècle et héritage égyptien amené par la culture arabe,
heureusement sauvés et assimilés par les moines bénédictins.
Mais ce n’est
pas un effet du hasard. Cette civilisation nouvelle résulte d’un effort
conscient d’hommes visionnaires comme St Bernard et les Templiers qu’il a
organisés en vue de cette transformation de la culture et de la civilisation
féodale.
La fin des Templiers (1314) marque une brusque régression
économique, sociale et culturelle. Le gothique pur devient flamboyant : on
recherche l’effet extérieur et non plus l’influence intérieure, spirituelle. Ce
sera aussi le début de la décadence monastique, la recherche du pouvoir et de la
richesse, et avec cela des périodes de famines (qui n’existaient pas du temps
des Templiers) et de maladies.
La Renaissance, retour à la romanité que
beaucoup admirent, marque un autre recul : c’est la société de consommation,
l’individualisme, la course aux richesses matérielles, la fin de l’esprit
communautaire, un vide spirituel, à l’opposé de cette civilisation du Moyen Age
qui était pauvre matériellement, mais qui voyait dans le travail un
épanouissement de l’homme ; elle était par contre riche spirituellement : c’est
elle qui a fourni les ordres de S. François, de S. Bernard, de fortes
personnalités comme Godescalc, évêque du Puy, ou Gerbert, « le pape de l’an mil
», un savant extraordinaire, ouvert à la culture arabe, mais trop en avance sur
son temps. Ce fut aussi la période d’éclosion des cathédrales (financées par les
Templiers, grands argentiers des rois et des évêques) : 80 cathédrales gothiques
en deux siècles !
Oui, cette civilisation du Moyen Age a encore beaucoup à
nous apprendre. Et l’étude des Vierges Noires peut nous y aider. L’essentiel est
de chercher : l’initié n’est pas celui qui sait mais celui qui se met en
recherche (initium = commencement). « En perdant les chaînes de son ignorance,
conclut J. Bonvin, l’homme renaît à la vie ; en se servant de l’énergie de la
matière qu’il transmute, il accède aux rivages de la connaissance où s’amarre la
barque d’Isis ». C’est ce que nous apprennent ces fascinantes et mystérieuses
Vierges Noires !

- Jean Romain -

 

 

 Video Les Vierges Noires:

 

 http://youtu.be/Cs6E7zQo35s

                       



16/10/2011
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